Un pas de plus vers le cercueil...

Aujourd'hui j'ai atteint l'âge de me faire crucifier. Mais contrairement à l'autre, je ne marche pas sur l'eau et ne passe pas mon temps à prétendre forcer les gens à s'aimer les uns les autres...

Je suis un grand écolo de mes deux, défenseur de la nature, des petites fleurs, de l'herbe verte et des petits oiseaux, c'est bien connu. Alors pour fêter ça, je m'en vais montrer une fois de plus mon amour pour Mère Nature et aller bouffer végétarien dans un restaurant spécialisé dans la viande de baleine.

Ce n'est pas de la viande, puisque ça nage dans la mer... Et en plus ce n'est pas du poisson, donc c'est l'aliment idéal pour les végétariens militants. N'est-ce pas ?

La cuisine à base de baleine est recherchée et raffinée, sans être aventureuse, comme le suggère le menu.

Comme mise en bouche, une petite synthése entre la prune salée et l'espèce de substance cartilagineuse que l'on découpe dans la partie arrière de la baleine. Ca croustille un peu tout en mettant en apétit.

Avant de passer au concrêt, préparons-nous le palais avec quelques tranches de baleine crue et de saumon trempées dans une sauce forte.

Poursuivons par une délicieuse friture de viande de baleine à la façon chinoise. La friture est roulée dans une sorte de farine avant d'être servie. Divin.

Mais voici qu'arrive un mystérieux récipient duquel émane une vague odeur de radis cuit...

Ouvrons prudemment, des fois que ce qui se trouve à l'intérieur bouge encore...

En effet ! Au fond, fume un morceau de gros radis cuisiné sur lequel est délicatement posée une cuillérée de viande hachée de baleine, le tout accompagné de succulents champignons !

Le plat de viande, couronnement de ce repas végétarien, arrive enfin ! Ces escalopinettes de baleine travaillées au miso dégagent un fumet irrésistible...

La viande de baleine, ça ressemble tout de même à de la viande, bien juteuse et goûteuse, tendre et moelleuse... Un peu comme du boeuf qu'on aurait élevé les quatres pattes dans l'eau de mer en le nourrissant uniquement de poisson, plancton, fruits de mer. En un mot : yabon. Groumpf.

Re-groumpf. On va faire un sort à un deuxième steak, cette fois-ci préparé à la sauce de soja. Ben oui, c'est écolo, le soja, non ?

Après cette orgie, il ne faut pas oublier qu'il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger, alors, par devoir, consommons tout de même un peu de vraie nourriture.

Un bon bol de riz pour faire plaisir à M. Couche-nère, sans oublier d'y mélanger un peu de baleine...

Et une petite soupe au débris arrière de baleine pour clore le repas comme nous l'avons entamé. Tout cela était bien bon, burp !