Et v'là la première de couverture de la pochette de l'album n° 3 (on approche de la fin !)
Album daté de 1978 (je n'ai pas trouvé de dates sur les précédents, mais la moyenne à l'époque était d'un album par an).
En province, en ces années-là, on était en pleine vague punk, alors que le style écolo-baba-régionalo-folk n'était pas encore passé de mode, c'était l'époque aussi de Supertramp (humour et recherche musicale), d'où :
" Vieille comme le monde,
la phallocratie est encore énormément répandue
de nos jours et c'est bien triste.
Que les puristes se consolent un peu
en se disant que voilà, au moins,
une tradition qui ne se perd pas."
Si j'étais moins phallocrate
Je s'rais amoureux de vous.
A caus' de vos cheveux fous,
De vos lèvres écarlates
Et de vos grands yeux si doux.
Si j'étais moins phallocrate
Je s'rais amoureux de vous.
A not'premier rendez-vous
Je me s'rais pas gourré d'date
Si j'étais moins phallocrate.
Si j'étais moins phallocrate
Je s'rais amoureux de vous.
Le soir en rentrant chez nous
J'mettrai moi-mêm' mes savates
Et vous embrass'rais dans l'cou.
Si j'étais moins phallocrate
Je s'rais amoureux de vous.
Je trouverais à mon goût
Tous vos petits plats en boîte
Si j'étais moins phallocrate.
Si j'étais moins phallocrate
Je s'rais amoureux de vous.
Et j'aurais pleuré beaucoup
Le jour où vous vous tiràtes
Avec le voisin du d'ssous.
Si j'étais moins phallocrate
Je s'rais amoureux de vous.
" Vieille histoire de la grenouille
qui veut se faire aussi grosse que le boeuf
sauf que, dans le cas qui nous préoccupe,
le boeuf est une andouille
et la grenouille, un chaud lapin".
Ma mie, nous étions deux et nous nous aimions tant
Que notre seul amour me semblait important.
Devinez ma surprise à lire en votre lettre
Que vous m'abandonniez pour quelques centimètres.
Ma Julie est partie avec le voisin d'en bas
Qu'en aurait soi-disant un'bien plus gross'que moi.
Ca reste à voir, moi ça m'étonne
Ou alors y s'pique aux hormones.
Ma mie, sur ce détail, notre amour s'écroula.
Je pense quant à moi que dans ces questions-là,
On ne peut jamais fair' d'estimations sérieuses,
Il est des perspectiv's qui sont souvent trompeuses.
Ma Julie est partie avec le voisin d'en bas
Qu'en aurait soi-disant un'bien plus gross'que moi.
Peut-êt'e que d'puis son plus jeune âge
Y tir' dessus comme un sauvage.
Ma mie, tout est fini, à jamais, adieu donc!
N'oubliez pourtant pas ce célèbre dicton :
C'est d'après le travail qu'on voit le spécialiste
Et pas à la grosseur du pinceau l'artiste.
Ma Julie est partie avec le voisin d'en bas,
Je me console un peu, pensant par devers moi
Que mêm' si le volum' parfois vous émoustille,
Mieux vaut un'tit' nerveus' qu'une grosse qui roupille.
" Intrigue sentimentale au premier abord,
cette chanson est surtout,
si l'on peut dire,
d'essence écologique".
(Refrain)
J'aime la nature et les fleu-fleurs des champs,
Mon coeur est tout ému et, dieu que c'est touchant !
Je vais m'étendre
Sur l'herbe tendre
En écoutant d'un oeil distrait
L'odeur si forte des forêts la la la
L'odeur si forte des forêts.
Le soir,
Au rendez-vous de ma promise,
Je mettrai ma belle chemise
Et mon beau costume à carreaux.
J'irai
Douc'ment frapper à sa fenêtre.
Tout rougissant, pour lui remettre
Mon petit bouquet de poireaux.
Alors,
Nous irions faire un'promenade,
Je lui conterais des salades
A cheval dessus mon vélo.
Et puis,
Pour conquérir ma paysanne,
Je lui f'rais le coup de la panne
Sur un chemin au bord de l'eau.
Refrain
Après,
Quand on serait mari et femme
Et qu'elle aurait du vague à l'âme,
Moi, je l'emmènerais danser.
Avec,
Ma pair'de sabots du dimanche
J'mettrais mes deux mains sur ses hanches
Et même encore du plus osé.
En plus,
On boirait plus que de coutume,
J'aurais taché mon beau costume
Avec le p'tit vin du pays.
Et puis,
La fin serait pas très morale,
Mais la population rurale
Augment'rait petit à petit.
Refrain
" Grande nouveauté dans le domaine du comique,
voici un sketch musical.
Irrésistible quand on a compris,
on ne peut que regretter l'absence de texte
qui rend parfois cette compréhension difficile".
" Ceci pour que le souverain pontife
comprenne bien qu'il est grand temps
de réagir avant que l'influence de U.S.A.
gangrène non seulement toute l'Eglise
mais encore la totalité des âmes dont il a la charge.
Dans certains milieux très bêtes,
on commence à raconter qu'il est trop tard,
que déjà, Satan ricane et que,
par conséquent, l'âme est ricanisée".
Votre Sainteté, dedans l'Eglise,
Malgré les adeptes du latin,
Les curetons s'américanisent,
Ca devient de plus en plus certain.
Le notre y cause mêm'plus not'langue
Depuis qu'y s'est payé la télé,
Y prend son vélo pour un mustangue,
Son goupillon pour un pistolet.
On dit qu'il se croit un vrai shériffe
Et les mauvais's langues vont bon train,
Il aurait mangé du corneed-biffe
Le Vendredi Saint. [bis]
Il a délavé son scapulaire
Et sur sa soutane il a écrit
Par devant ainsi que par derrière
California University.
Et faut le voir quand y dit la messe,
Il a mis partout des projecteurs,
On se croirait en plein show-bisnesse
Comme y chante avec les enfants d'choeur.
Il écout'que de la musiqu'pope
Et les mauvais's langues dis'nt aussi
Qu'il est plus souvent dans les sex-shoppes
Qu'à la sacristie. [bis]
Enfin, ça c'est des bruits qui circulent,
On sait pas très bien ce qu'il en est,
Mais y'a quantité de gens crédules
Et y'en a tell'ment qu'ador'nt jaser...
Not'curé, c'est pas le mauvais gusse
Et malgré tout ça on l'aime bien,
D'tout'façon on le comprend pas plusse
Qu'y cause en anglais ou en latin.
Mais hier il a dépassé les bornes,
A la plac' de l'hostie du Bon Dieu,
Y nous a refilé du pop-corne
Si c'est pas honteux... [bis]
Y'a pas d'patates en fer
Et y'a pas de patates en bois ah ah ah
Mais y'a d'la patate en terre
En Haute-Patate
Et des tas de patates en tas.
" Série de thèmes traditionnels,
ce morceau est une longue suite de chants d'amour.
C'est ce que jouait le hobereau à sa belle,
ce que sifflait le pastouriau à sa bergère,
ce que grognait l'homme des cavernes
en arrachant la petite culotte de sa mie".
"Introduire le surréalisme dans cette chanson folk
ne fut déjà pas une mince affaire,
mais réussir à faire en sorte qu'il passe totalement inaperçu
voici là du grand art qui mérite bien quelques applaudissements."
[texte de la chanson non écrit sur la pochette, mais retranscrit lors de l'avis de recherche]