Couverture


Y'A RIEN QUI VA

"Complainte en forme de ballade d'un membre militant de la B.P.J.A. (Blagueuse et Pétulante Jeunesse Actuelle) Observer la richesse de rimes caractéristique des auteurs dans le besoin. Cette chanson fait partie de l'immense répertoire hérité du folklore actuel."

Y'a rien qui va c'est la déprime,
J'en finis pas de me chercher,
Moi c'est dans l'art que je m'exprime,
J'fais des sabots très bon marché.
Parfois l'inspiration me manque,
Ils sont alors tout estropiés.
Ca grossit pas mon compte en banque,
Y'a rien qui va et c'est pas l'pied.

Chez nous, en plus, y'a l'inflation.
La vie est chère et tout augmente.
Sûr qu'avec la révolution
On baiss'rait l'prix du tilleul-menthe.
Pour la cam' c'est le mêm'tabac,
Depuis la hausse du papier,
Les joints qu'on fait ne tiennent pas,
Y'a rien qui va et c'est pas l'pied.

La manch' ne nourrit plus personne.
Je flipp' tell'ment tous ces temps-ci
Qu'j'ai pris la rout' de Carcassonne
Pour aller au Floyd à Nancy.
J'avais un'nana vach'ment cool,
Elle m'a quitté popur un pompier,
J'ai de grosses larmes qui coulent,
Y'a rien qui va et c'est pas l'pied.

Mon frère, si tu connais des blagues,
Tu vois, faudrait me les copier
Car je suis au creux de la vague,
Y'a rien qui va et c'est pas l'pied.


NENNI, MA FOI !

"Suite à une épuisante étude socialo-linguistique, un brave paysan de nos régions qui labourait, à la mode de chez nous, un charmant petit coin de terre de par ici sur un tracteur désespérément exotique, en écrivit les paroles avec un crayon du cru. Sur ces entrefaites, arriva un brave petit gars du pays qui composa pour l'occasion une belle petite musique indigène. On aura deviné le resultat : une chouette petite chanson de chez nous, ah mais !"

Les paroles ont été transcrites lors de l'avis de recherche.


SUR LES BORDS DE L'OIGNON

"Instrumental en deux parties. Première partie où l'improvisation délirante de la flûte sait parfaitement mettre en valeur l'harmonisation des plus simples.

Deuxième partie différente."


LA DANSE DU CANIF

"(Voir "AINSI CHANTAIT CHODEFROY DE GOUILLANT")"


SUR LA ROUTE DE ROME

"Grande première mondiale, ce morceau est incontestablement tiré du folklore à venir. Remarquez la persistance de la forme d'écriture malgré les siècles. L'artiste futur a également su introduire avec bonheur un peu du langage de son époque, ces "la digue donda, la digue dondé" qui restent encore pour nous malheureusement intraduisibles."

Sur la route de Rome
La digue donda, la digue dondé
Sur la route de Rome
Fanchon vient à passer.

Un gros O.V.N.I. arrive
La digue donda, la digue dondé
Un gros O.V.N.I. arrive,
Se pose à ses côtés.

Quatre petits bonhommes
La digue donda, la digue dondé
Quatre petits bonhommes
En sont les passagers.

Fanchon qu'est journaliste
La digue donda, la digue dondé
Fanchon qu'est journaliste
Va les interwiever.

Le premier lui révèle
La digue donda, la digue dondé
Le premier lui révèle
Qu'ils sont de Cassiopée.

Le second la renseigne
La digue donda, la digue dondé
Le second la renseigne
Sur l'anti-gravité.

Le troisièm' lui explique
La digue donda, la digue dondé
Le troisièm' lui explique
L'espace hypertrophié.

Quand vint le quatrième
La digue donda, la digue dondé
Quand vint le quatrième,
Fanchon fut très gênée.

C'est une histoire obscène
La digue donda, la digue dondé
C'est une histoire obscène
Qu'il lui a raconté.

La moral' de c't'histoire
La digue donda, la digue dondé
La moral' de c't'histoire
Est pas dure à d'viner.

C'est qu'les extra-terrestres
La digue donda, la digue dondé
C'est qu'les extra-terrestres
Sont plus ce qu'y-z-étaient.


DER TRAGIKEN WALZER

"Au risque de choquer bien des puristes, nous devons à la vérité de la dévoiler enfin. C'est au cours d'un bref séjour au Brésil que Wagner, inspiré par un traditionnel du coin, composa ce pur chef-d'oeuvre. Une impitoyable et soudaine amnésie empécha le célèbre créateur de l'endosser. Un pêcheur hollandais l'apprit de la bouche d'un naufragé mourant et promis que le plus jeune de ses fils, Wolfgang Amadeus, en écrirait le livret. Promesse qu'il ne put jamais tenir car son fils prit une toute autre voie. Sur son lit de mort, le vieux pêcheur désespéré en bredouilla les paroles lui-même. Le peu de temps dont il disposait ne lui permit pas de vérifier sur un lexique, d'où l'allemand révolutionnaire du titre."

J'avais dans mon coeur conçu,
Maman, si javais su...
Un projet des plus tendres.

Je pleure beaucoup (bis)

Faisant fi de ma pudeur,
j'arrive plein d'ardeur,
Ne pouvant plus attendre.

Je pleure beaucoup
Ya la laï laï ti,
Ya la laï laï tou.

Je m'approche de la belle,
Use de mon sex-appeal
Et cela la fait rire.

Je pleure beaucoup (bis)

Puis, pour effacer mon blâme,
Je cherche dans la gamme,
Je chante sur ma lyre.

Je pleure beaucoup
Ya la laï laï ti,
Ya la laï laï tou.

Mais ma chanson l'a déçue,
Je vois à sa massue
Qu'ell' veut me faire un'bosse.

Je pleure beaucoup (bis)

J'lui dis, pour qu'ell' me pardonne,
Un poème d'Automne*,
Elle devient féroce.

Je pleure beaucoup
Ya la laï laï ti,
Ya la laï laï tou.

Je tente de l'arrêter,
Ell' fait du karaté,
me couvre d'ecchymoses.

Je pleure beaucoup (bis)

Puis elle s'en va, pressée,
Et moi, le coeur brisé,
je suis un peu morose.

Je pleure beaucoup
Ya la laï laï ti,
Ya la laï laï tou.

* Fine allusion à la troisième chanson de la face B du très joli disque FLD 668 "Moi, je suis un folkeux".


LAS, J'AI RÉVÉ

"Originaire des hauts-plateaux des Vosges-Maritimes, cette vieille chanson de geste a été transmise jusqu'à nous par tradition orale. Nous pensons respecter cette coutume en décidant de ne pas en imprimer le texte ici."

Les paroles ont été transcrites lors de l'avis de recherche.


LA GIG À P'TIT LOUIS

"Proche du menuet par son tempo, danse qui eut longtemps la faveur de la cour de Louis XIV. Son style précieux permettait aux danseurs grande quantité de figures raffinées avant que d'être détrônée par le twist."


LE PAUVRE m BIJAMBISTE

"Treizième d'une série de de vingt-six blues utilisés autrefois par les sorciers d'Afrique pour enseigner l'alphabet aux jeunes esclaves noirs américains de la première génération. Ces blues formaient également une vaste fresque sociale de l'époque avec un énergique franc-parler qui sait encore émouvoir de nos jours."

Voici-z-ici la triste histoire
D'une lettre à la fleur de l'âge
Qui était tombée d'un écritoire
Et qu'on amputa d'un jambage.

La lettre m, un soir d'été,
Faisait des heur's supplémentaires,
Quand ell' glissa sur un pâté,
Se retrouvant le cul par terre.

Il se cassa, c'est bien dommâge,
Le plus joli de ses trois pieds,
En loupant son atterrissage,
Et le voila tout estropié.

Il rêvait d'être majuscule
Avant que sa jambe il ne perde,
Travaillant jusqu'au crépuscule
Et jamais devant le mot merde.

Il n'eut jamais a promotion,
Une fois sorti de l'hospice,
Il reçut un' maigre pension
Pour ses bons et loyaux services.

Depuis ce jour fatal, il boit,
Il fait du diabète et de l'asthme
Pour arrondir ses fins de mois,
Il bosse dans un pléonasme.

Ce pauvre m qui était tombé,
Glissant sur une tache d'encre
Finit sa vie devant un b
Dans la dictée d'un affreux cancre.

C'était ici la triste histoire
D'une lette à la fleur de l'âge
Qui était tombée d'un écritoire
Et qu'on amputa d'un jambage.


AINSI CHANTAIT CHODEFROY DE GOUILLANT

(Emancipation traditionnelle) "(Voir "LA DANSE DU CANIF")."


I EAT CHEWING-GUM 'CAUSE IT'S VERY GOOD

"Chant révolutionnaire. A une époque où le bien-pensant se contente de mâcher son chewing-gum le plus silencieusement possible, le poète a le courage de clamer bien haut que, lui, il le mange."

I eat chewing-gum 'cause it's very good.
I eat chewing-gum 'cause it's very good.
I eat chewing-gum 'cause it's very
'Cause it's very
'Cause it's very good.