CRITIQUE CONSTRUCTIVE DE FILM

Titre Johnny Mnemonic
note 1/20
commentaire De la merde en plaque. Film psychologique sans action mettant en scène des névrosés. A gerber. Remboursez.
histoire Encore un de ces films qui tentent de capitaliser sur le thème "cyber-truc-de-merde-à-la-mad-max" avec recyclage d'accessoires du Cobaye pour la touche "réalité virtuelle" par dessus l'inévitable "internet", encore nouveau et branché au moment de la conception. Le point a été donné parce que ce film est une allégorie involontaire de Freenet.
Gros problème pour les BTS-"force de vente" qui ont pissé les dialogues : ils confondent la GPL avec une marque de lunettes, et les Hackers avec des clochards ignares. Dommage.
Autre point à noter : le conformisme politiquement correct de cet opus puant, avec le personnage du prêtre assassin, invulnérable, psychotique, qui crucifie ses victimes avant de leur trancher la gorge avec son couteau-crucifix. On comprend la pusilanimité des producteurs, malgré le comique du personnage, puisque la religion chrétienne est la seule dont on puisse ainsi se moquer impunément sans se faire traiter de gros-méchant-raciste-etc (imaginez le même personnage en rabbin ou en moufti, et les réactions outrées du public américain qui s'en seraient suivies).
Les costumes sont à chier, on jurerait du Jean-Paul Gaultier ; ça donne un air de pédé aux barbares du film.
Le personnage principal est joué par le trisomique paraplégique qui fait "Néo" dans The Matrix, et on voit tout de suite, avec Ghost in the shell, sur quoi les escrocs de The Matrix ont copié pour faire leur scénario.
De plus, ce personnage est superflu : il n'a aucun talent, aucun relief psychologique et tout ce qu'il fait pourrait être accompli par n'importe lequel des autres personnages (par exemple le chef hacker).
Quelques bonnes idées néanmoins (justifiant le point) mais sans développement (il eût fallu pour cela que les scénaristes eussent autre chose que de l'air entre les deux oreilles) avec, en toile de fond, l'inoxydablement navrante morale américaine.
Deux heures à attendre qu'il se passe quelque chose... en vain.
Comment changer le scenario pour que le film soit moins mauvais En premier lieu on garde le prêtre-assassin, mais au lieu d'en faire un second couteau, il est promu chef spirituel des clochards-hackers, avec sacrifices rituels de jeunes filles vierges tous les dimanches à l'office, et exécution de prisonniers socialistes le soir à la veillée au son de chants de boys-scouts (à la fin du film, la France est nettoyée, d'ailleurs). A la fin, il ne meurt pas, mais attend tranquillement que le brelon de service ait dégoisé ses données pour lui trancher la gorge et le donner en pâture au dauphin (qui n'a collaboré que dans l'espoir d'obtenir cette petite gâterie), comme ça, ça fait déjà deux heureux.
Ensuite, les chercheurs-renégats de la première partie, on les fait moins trouillards et on les entraîne préalablement en camp pour le combat, ça leur permettra de mettre leurs agresseurs en charpie et de se tirer vite fait au chaud au début de l'histoire.
Pour finir, le jeune con qui joue le transport de données doit mourir dans d'atroces souffrances lorsqu'il parvient à destination, sans quoi l'histoire pert une grande partie de son intérêt.

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