CRITIQUE CONSTRUCTIVE DE FILM

Titre Apollo 13
note 1/20
commentaire De la merde en plaque. Film psychologique sans action mettant en scène des névrosés. A gerber. Remboursez.
histoire Publi-reportage sur l'industrie spatiale américaine dans ses derniers instants de gloire, avant que tout commence à foirer, vu que la décadence des ricains a vraiment commencé à se voir après la "guerre" (on y croit) du Vietnam.
Il y est question du sauvetage de la mission râtée "Apollo 13", ultra-célèbre, ce qui élimine d'emblée tout suspense, et par conséquent le plaisir de pouvoir le ruiner en racontant la fin. Au fait, oui : ils sont sauvés, à la fin.
Le point a été donné pour l'interprétation honnête des hackers, seuls vrais héros du film, vu que ce sont eux qui se tapent tout le boulot intéressant (mise au point d'appareils sans avoir le matos adéquat, résolution du problème de l'énergie, etc).
Pour le reste, c'est du trash TV ou reality show avec des effets spéciaux qui datent, quelques envolées lyriques bien ennuyeuses qui doivent être là parce qu'elles éveillent des reflexes pavloviens lacrymistiques dans les cervelles conditionnées à l'américaine, et en toile de fond, la constante propagande ricaine vantant les mérites de leur technologie, même lorsque celle-ci montre qu'elle est très loin d'être au point (et l'incident d'Apollo 13, avec la fin du programme Apollo qui n'a pas tardé, derrière, semble montrer qu'il ne faut pas grand chose pour les dégonfler, les mangeurs de Macdos).
On notera au passage que depuis cette époque, le niveau technologique des ricains n'a cessé de baisser, au point que de leur propre aveu ils ne sont plus capables d'atteindre la Lune, et encore moins de faire fonctionner les fusées géantes Saturn V qui les y propulsèrent (mais il faut dire que c'est de la conception allemande, après tout).
Comment changer le scenario pour que le film soit moins mauvais On ne peut pas changer le scenario, vu que c'est un reportage sur un fait réel et écoulé. Toutefois, on peut tenter de rendre moins pénibles les deux heures que nous allons passer à regarder ce torchon (même si, en général, on apporte sa Gameboy au cinéma au cas où).
Il faut couper sans pitié toutes les séquences où l'on voit la famille de Lowell pleurnicher, c'est insupportable, ça ruine le climat purement technique de la mission. Les pilotes ont une famille, ok, mais c'est en dehors du boulot, point final.
La scène d'engueulade à bord est une concession à la grande tradition des acteurs américains, physiquement incapables de tenir une heure sans saturer les micros (manque de coke ?), mais n'a très probablement aucun rapport avec la réalité : les astronautes des années 1960-1970 étaient des professionnels d'esprit militaire, donc pas socialistoïdes, donc pas pleurnichards. Ils savaient qu'ils risquaient la mort depuis avant leur départ et n'avaient donc aucune raison de s'apesantir sur le fait, une fois embarqués.

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