CRITIQUE CONSTRUCTIVE DE FILM

Titre Minority Report
note 0/20
commentaire De la merde en plaque. Film psychologique sans action mettant en scène des névrosés. A gerber. Remboursez.
histoire Censé être basé sur la nouvelle de Philip K. Dick, ce film n'a strictement rien de commun avec. J'ai longtemps hésité à accorder 1 point de consolation, en raison des "fines" allusions à la sciento ("Every creature in this world is only interested in one thing, its own survival.", etc), probablement introduites suite aux pressions de l'acteur principal, Thomas Croisière, et qui donnent immanquablement à un film un côté désopilant (cf Battlefield Earth pour un concentré du genre). Mais après l'avoir visionné environ 80 fois du coin de l'œil tout en m'occupant sur l'écran de droite, je me suis rendu compte que même ces morceaux de choix étaient noyés sous une couche de déplorable morale américaine, d'une épaisseur inhabituelle, au sens propre comme au sens figuré.
C'est bien simple : on a la très forte impression que tous les lobbies moralistes ricains se sont donnés rendez-vous pour exiger que leur propagande soit incorporée à cet agglomérat étronique rance.
Plutôt qu'employer comme jeune premier un hidalgo qui va claquer tout son pognon dans la sciento sitôt la caméra eteinte (mais qui plaît aux dames...), l'acteur qui joue Hutch dans Starsky et Hutch (après tout, on retrouve bien Huggy-les-bons-tuyaux en filigrane), ou, mieux, celui qui fait le motard hispanique de la série Chips auraient été à la hauteur dans ce scenario fade, que Philip K. Dick n'aurait considéré que pour s'essuyer les fesses, après une dose de LSD.
Comment changer le scenario pour que le film soit moins mauvais Le personnage de la vieille poule féministe ("The female, of course !") est de trop. Direction l'ANPE.
Tom Pouce, on lui laisse le choix : soit il cesse de tourner autour du pot et fait carrément dans la sciento, avec électromètre Mark VI, Body Thetans à gogo, Xenu et toute la ménagerie, soit il se casse sans passer par la case départ et sans toucher 20.000 FRF. Pas de demi-mesure avec les pensionnaires du Celebrity Center. Après tout, son grand-frêre Travelota n'hésite pas et ça lui a permis une excellente transition vers les rôles comiques. Au cas où il n'ait pas les couilles de rester et d'assumer sa sciento, on prend Hutch ou Chips-man à la place, ils feront amplement l'affaire.
Quitte à trahir l'œuvre de Philip K. Dick, autant le faire en grand et changer le thème de la prédiction des meurtres : les mutants, qui au passage sont réellement inhumains et incapables de vivre dans le présent, sont employés de leur plein gré par le Ministère de la lutte contre le vommunisme(*). Leur boulot est de débusquer les soces, que des escadrons de Gentils Organisateurs viennent trucider dans une orgie sanguinolante, qui est toujours une fête pour tout le voisinage, sur l'air du générique de Chips, justement, diffusé à pleins tubes par des hélicoptères-sono géants, afin de couvrir les hurlements des socialistes pendant qu'ils sont torturés à mort (à la fin du film, la France est nettoyée, d'ailleurs).
Tom ou son remplaçant éventuel sont les boute-en-trains du groupe, toujours les premiers à inventer de nouveaux tourments pour les crypto-socialistes découverts, mais leur responsabilité est de s'assurer qu'ils sont bel et bien morts à la fin de la bacchanale.
Œuf corse, les corps sans vie des suppliciés sont toujours ramenés à la base de Precrime afin de fournir leur nourriture aux mutants-voyants, toujours friands de chair humaine.
(*) vommunisme, n.m., néologisme formé à partir de vomi et communisme, désignant le communisme, bien sûr, mais aussi toutes les vomissures qui en sont les effets secondaires (trotskysme, socialisme, etc).

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