CRITIQUE CONSTRUCTIVE DE FILM

Titre Avalon
note 10/20 Mérite d'être acheté
commentaire Superbe construction psychotique montrant comment l'enfer peut être le paradis. Excellente évocation de l'autisme par des autistes.
histoire Ambiance paradisiaque dans ce film qui se passe dans une Pologne encore exsangue, mais enfin libérée du socialisme. Douce évocation de la mythologie nordique qui tranche avec l'habituel flot d'urine de l'ambition urêtrale américaine, ou avec l'excrément retenu de la jouissance avaricieuse socialiste. Le fait que ce film soit japonais n'est vraisemblablement pas étranger à sa qualité, étant donné qu'on ne trouve plus guère d'européens suffisamment fiers de leurs racines pour en faire le thème d'un film à gros budget, de nos jours (mais ça reviendra : chassez le naturel...). La note généreuse est amplement justifiée, notamment par l'absence totale de putride morale américaine.
Parmi les acteurs, certains jouent des personnages ayant une intelligence normale, et non, comme trop souvent, des légumes lobotomisés à grands coups de téloche dans la gueule.
En conclusion provisoire, une assez bonne évocation des difficultés rencontrées par les joueurs de jeux en réseau de longue durée, sans le moralisme gerbationnel des associations dites de "défense de la famille" (ouais).
Pour finir, et c'est une évidence pour tout jeu : Où est le cheat-mode, bordel ?
Comment changer le scenario pour que le film soit moins mauvais Pas grand-chose à changer (le socialisme a déjà été éradiqué, et les ricains sont restés dans leur trou), mais ça aiderait : tu supprimes le gluant glouton qui joue le rôle du voleur, il est vraiment trop faible, et tu le remplaces par un courageux hacker, secrètement amoureux de Ash, qui s'arrange pour que ses amants aient tous des accidents mortels, afin de la protéger de leur haleine fétide.
Tu supprimes les masques qui cachent le visage des "panous" qui se font exterminer à chaque partie : il faut bien les voir se tordre de douleur quand ils sont touchés, sinon où serait le plaisir...
A la fin, tu prends une cantatrice qui a moins l'air de se faire chier quand elle chante le final de Avalon, on n'est pas chez Mitterrand, ici, on va au concert parce qu'on aime vraiment. C'est scandaleux de faire la moue comme elle, elle devrait avoir honte.
La fillette qui joue le rôle du fantôme, il faudrait qu'elle sache tirer la gueule tout au long du film, et non seulement dans la dernière scène.
Il faudrait en outre éviter de montrer le cadavre de Murphy qui disparaît, à la fin, afin de préserver l'illusion de perte du sens de la réalité.
Dernier point, mais non le moindre : il faut ouvrir des points d'accès pour vraiment jouer à Avalon, pas seulement voir les acteurs faire semblant.

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